Bonjour à tous,
À travers cette revue, je vais vous présenter ma toute dernière acquisition, une vieille CHI qui me poursuivait depuis un bout de temps : la Tudor héritage Ranger.
Ce modèle, réédition d'un modèle de 1967, a été présentée lors de la foire de Bâle 2014.
Le diamètre originel de 34mm a été augmenté pour mieux correspondre aux standards actuels.
Nous sommes maintenant en présence d'une montre de 41mm de diamètre.
L'épaisseur, du fond au saphir légèrement dômé est de 12,2mm et la distance corne à corne est de 47mm.
L'adjonction du bracelet de type "manchette" porte l'épaisseur à 14mm, ce qui reste tout à fait portable et raisonnable pour une montre sportive (Nous sommes exactement dans les cotes d'une Oméga Speedmaster, modèle emblématique et prisé sur le forum).
Les cornes sont percées en hommage aux modèles anciens et, hormis une fin liseré poli sous la lunette, le boîtier est intégralement brossé.
Le cadran, d'un noir mat légèrement grainé, voit ses index peints d'une épaisse couche de matière luminescente, ce qui ajoute un peu de relief à ce cadran épuré qui pourrait paraître bien lisse de prime abord.
A 12 h nous retrouvons le logo à la rose, logo historique pour la maison.
Crédit : TudorSous ledit logo, nous trouvons simplement les mentions "Tudor" et "Genève"
A 6h, nous trouvons la mention "Rotor self-winding" ainsi que le fameux "Swiss made".
La mention "Rotor self winding" peut paraître ridicule pour les amateurs de montres mécaniques que nous sommes. En ces lieux, nous savons tous qu'une montre automatique contient un "rotor" et que notre montre se remontera d'elle même avec les mouvements de notre poignet.
Je vais me faire l'avocat du diable en supputant que cette mention est apposée pour accentuer la ressemblance avec le modèle originel sur lequel était aussi écrit ce "self-winding".
J'aurais néanmoins préféré m'en passer et voir simplement écrite la dénomination "Ranger".
Pas de "superlative chronometer" voire même de "Chronometer" tout court, la montre étant animée par un calibre ETA 2824 (en finition "top", d'après la marque) tracteur fiable et facilement révisable.
L'aiguilles des heures est de type "poire" (pear shaped hand) tout comme sur le modèle originel.
La trotteuse, par contre, se permet une incartade en étant totalement rouge. Pas un rouge vif bien "pétant" mais plutôt un rouge un peu délavé tirant plutôt sur le lie de vin.
Les aiguilles des heures et minutes, ainsi que le bout de la trotteuse sont remplis de matière luminescente.
Les aiguilles, polies, captent bien la lumière, ce qui occasionne, en fonction de l'inclinaison du poignet, des reflets très sympathiques.
Tout cela mis ensemble favorise une lisibilité sans faille et ce, quelles que soient les conditions de luminosité.
Malgré sa teinte faussement patinée, la matière luminescente est efficace et remplit parfaitement son rôle.
Nous ne sommes néanmoins pas au même niveau que le lumibrite de chez Seiko, référence en la matière.
C'est un plaisir de gosse que de passer de la pleine lumière à une pièce sombre ou un tunnel en voiture...
La couronne, vissée, est ornée d'une rose stylisée, non pas peinte comme sur les cousines Black Bay, mais bien gravée.
J'avoue beaucoup apprécier ce détail.
Cette couronne, d'un diamètre de 6mm est bien crantée et donc aisément manipulable.
L'étanchéité de la montre est donnée pour 150m.
Dernier point de cette revue, le bracelet...
Cette montre est proposée en plusieurs configurations de bracelet métal, cuir ou tissu par la marque.
Crédit : TudorJ'ai fait le choix du bracelet de type "manchette" tout simplement parce que trouve qu'il va bien avec l'esprit de cette "field watch".
Il apporte du caractère à la montre de par son style non consensuel et le rivetage comme sur une montre de pilote me plaisait bien.
De toute façon si la lassitude m'emparait, le perçage des cornes me permettra d'aisément jouer à la Barbie et nous avons assez de strapmakers de talent sur le forum!
Un bracelet additionnel en tissu "camouflage" était fourni en supplément dans la boîte (j'ai oublié de le photographier, désolé...
)
Pratique classique de la marque depuis le lancement des gammes "héritage", la donne a changé cette année. Dorénavant, un seul bracelet est fourni et les configurations "tissu" sont des références à part entière. O tempora O mores...
Le bracelet est monté sur une boucle déployante dont le fermoir reprend une forme de bouclier, le logo actuel de la marque.
Pour clôturer cette revue, le traditionnel wristshot sur mon poignet de 17,5cm.
Voilà.
Merci de m'avoir lu jusqu'au bout.
J'espère que vous aurez eu autant de plaisir à lire cette revue que moi à la préparer et à la rédiger.
Et qui sait? Peut-être vous ai-je donné l'envie de passer la porte d'un AD pour essayer cette montre clivante mais néanmoins attachante.